Critiques Express 3, la vengeance

Ce qui est bien avec le confinement, c’est qu’on peut se saper comme on veut, sans avoir l’air ridicule. Chez soi. Tout seul.

Bon. Comme je sens la colère monter au sein de mon éminente communauté d’admirateurs (les Gilets Jaunes font caca dans leurs sarouels à l’idée-même d’un soulèvement de mes fidèles Hallucinés), je reprends la plume. Il est vrai que trois mois sans article, ça fait beaucoup. Surtout pour vous qui me lisez, et pour qui je suis la seule lueur de joie dans votre vie de francophone lambda. Alors pour vous, je fais une pause dans mon safari annuel (dont l’objet change chaque année, pour varier les plaisirs ; en 2020, il est particulièrement excitant,

Star Wars IX : Voilà, c’est fini

– Hey Rey, il faut vraiment que je te dise quelque chose que je ne t’ai jamais dit : tu es Rey-onnante. – Ta gueule, Finn. Je sortirai jamais avec toi.

Et voilà. Comme en 1983 et en 2005, une nouvelle trilogie Star Wars prend fin. En 1983, Le Retour du Jedi fermait la trilogie originale sur une note un peu basse (quelques scènes, personnages et idées mémorables, mais globalement loin du chef d’œuvre total que reste L’Empire Contre-Attaque). En 2005, l’épique La Revanche des Sith donnait enfin du panache à une prélogie très compliquée (et très laide visuellement) pour un final en apothéose. En 2019, qu’en est-il de L’Ascension de Skywalker, dernier pilier d’une trilogie au départ pas nécessaire et qui aura fait couler beaucoup d’encre et animer des débats passionnés dans le monde entier ?

Il faut quand même savoir que ces trois trilogies (une « trilogotrilogie » ?) sont également trois générations, trois époques, et que chacune d’elle n’a jamais fait l’unanimité : nombreux étaient ceux qui trouvaient

Once Upon a Time in… Hollywood : Il était une fois Tarantino

Ouais bon ça va Brad, on sait que t’es beau gosse, pas besoin d’en faire trop non plus hein. #jalousie

Tarantino est indéniablement un cinéaste talentueux. Un réalisateur avec une vraie personnalité, une patte, et qui plus est très populaire. Il est en effet l’un des seuls aujourd’hui à réussir à ameuter des masses de spectateurs dans les salles (et dans une bonne partie du monde) à chaque nouveau film, sur une histoire originale et pas issue d’un comics, d’une franchise ou d’une série de romans pour ados à succès. Et dans un environnement cinématographique envahi par les Marvel ou les Star Wars, un peu de fraîcheur – et même, dans le fond, de classicisme – fait un bien fou. Chaque

Bohemian Rhapsody will not rock you

Le « Freddie Mercurius » est un reptile dangereux, sans aucun sens du camouflage, prêt à éjecter ses gigantesques incisives sur tout prédateur menaçant…

Pendant que mon esclave « Numéro 3 » redescend dans la cave pour ranger, près de son lit, les quelques vinyles de Queen que je viens de réécouter, je dicte désormais ces mots à « Numéro 1 » (oui j’ai décidé depuis peu de nommer  mes « domestiques » par des chiffres et par ordre de préférence, c’est plus simple et je n’ai jamais réussi à me souvenir de leurs prénoms de toute façon) qui les tape à la machine et les publiera ensuite sur la toile pour votre bon plaisir.

Oui, j’avais besoin de me mettre aux oreilles le son unique et éclectique de Queen, après ma projection du film Bohemian Rhapsody. Il n’y a jamais de bonne raison pour écouter de la bonne musique, mais là

The Disaster Artist : Making-of d’une amitié

#BFF

En 2003 apparaissait sur certains écrans un film inattendu, surprenant, indéfinissable (et, du coup, incontournable), intitulé The Room, sur fond d’histoire sans queue ni tête (on ne comprendra jamais quelle est cette « salle » à laquelle le titre fait référence) écrite avec les pieds (des pieds sales) et servie par des acteurs amateurs en roue libre et une réalisation semblable à celle des mauvais vieux pornos des années 70. S’agit-il d’un drame involontairement comique ? Ou d’une comédie volontairement malaisante ? Le débat fait encore rage. L’œuvre, toujours analysée et scrutée 15 ans après sa sortie, et le phénomène qu’elle a engendré dévoilent quelque chose de fondamentalement intéressant : l’humain n’est pas

Le vrai superhéros

Cette classe.

Il n’était plus tout jeune et semblait pourtant un éternel jeune homme. Le grand Stan Lee est mort cette semaine à l’âge de 95 ans et n’avait jamais perdu son humour, son enthousiasme et son énergie enfantine surhumaine. Les derniers mois de la vie de Lee montraient qu’il n’avait peut-être plus toute sa tête, mais il avait toujours son esprit ravageur.

Pendant des décennies, il a marqué au fer rouge l’histoire de la littérature américaine et, surtout, de la pop culture mondiale, au même titre que George Lucas, Tolkien, Spielberg ou Michael Jackson. Jusqu’à ces derniers jours, son nom n’était clairement pas connu de tous, mais ses créations et co-créations (avec les

Ready Player One : Film hybride par excellence

Comme tous les couillons de son âge, Wade regarde un film olé olé en réalité virtuelle : « Hihi je touche des nénés là huhu »

Quel formidable début d’année ! À peine quatre mois après l’excellent Pentagon Papers (les coulisses d’une belle page de l’histoire du journalisme américain à travers les yeux de ses protagonistes, passionnant), revoilà tonton Steven avec un nouveau film. Au thriller politique succède un pur film d’aventure qui met en avant la force de son imaginaire – et le réalisateur reste donc fidèle au schéma directeur de sa filmographie depuis 25 ans entamée avec le choc La Liste de Schindler, enchaînant, comme on pourrait le dire simplement, film sérieux et film fun.

Ready Player One est donc le retour de Spielberg à ce que d’aucuns nomment le « divertissement ». Je déteste

Critiques Express 2, le retour

Moi, en état de mort cérébrale pendant le visionnage de « Wonder Woman ».

Me revoilà ! Les plus cyniques diront « Déjà ? », les autres « Enfin ! ». Et alors ? Qu’est-ce que ça fait ? Si je n’aime pas les protocoles, les idées fixes, les copier-coller. Hein. C’est que je voulais marquer le coup pour cette nouvelle année. « Qui a quand même commencé il y a presque quatre mois » notent ces mêmes mesquins. Une année 2018 qui a commencé comme toutes les autres avec ses cérémonies de remise de prix en cascade, qui continuera comme toutes les autres avec son lot de suites, reboots, remakes, préquelles et tout le toutim, et qui finira, comme toutes les autres, comme un excellent cru, avec ses surprises, ses merveilles et ses quelques figures connues ou non qui redonneront le goût du cinéma.

Spider-Man Homecoming : Les aventures d’Iron Boy

Dans ce film, Peter Parker est rajeuni. Du coup, forcément, eh bah il a le même regard vide et bête que tous les pubères de son âge. Ah ça c’est sûr on perd en héroïsme, hein.

J’ai toujours adoré Spider-Man. La jeunesse du personnage, ses petits problèmes persos, ses ennemis hauts en couleurs, son humour, ses galipettes, son urbanité par son lien unique avec New York… Il est de notoriété publique depuis des décennies qu’il s’agit du super-héros auquel on peut le plus facilement s’identifier : pas étonnant alors de le voir si populaire. Et d’observer passivement les adaptations sur grand et petit écrans s’enchaîner – les studios adorent battre le fer tant qu’il est chaud mais aussi quand il est froid et

Alien : Covenant & Life : Origine Inconnue, même combat

Déjà que l’Alien n’est pas très beau avec sa tronche en zgueg, mais en plus il bave partout. Vraiment pas sortable.

Oyez, oyez, braves Hallucinateurs. Oui bon, ce mot n’existe pas et est effectivement très laid, mais je me suis dit que ça pouvait être chouette de trouver un petit nom à ma jolie communauté de lecteurs. Or je n’ai pas trouvé aussi élégant et accrocheur que Justin Bieber et ses merveilleux Beliebers ou les One Direction et leurs acnéiques Directioners. Donc ce sera les Hallucinateurs. J’avais aussi pensé aux Halluminatis. Mais comme ce dernier est un savant (et très cocasse huhu haha) jeu de mots, je ne suis pas sûr que la totalité de mon lectorat (bien que particulièrement intelligent et friand de calembours de toutes sortes) le comprenne. Et puis